À compter du 1er juillet 2025, une réforme importante entre en vigueur concernant la procédure de saisie sur rémunérations.
Objectif : désengorger les tribunaux et simplifier les démarches pour les créanciers et les employeurs.
📌 Ce qui change
- Fin de l’intervention du tribunal judiciaire : les employeurs ne verseront plus les sommes saisies au régisseur des greffes.
- Nouveau rôle des commissaires de justice : ils remplacent les greffes et juges dans la gestion des saisies.
- Procédure simplifiée : les employeurs recevront désormais les actes de saisie directement des commissaires de justice.
🧾 Obligations de l’employeur
Dès réception d’un procès-verbal de saisie, l’employeur devra transmettre sous 15 jours :
- Le montant du salaire versé au salarié,
- Le statut du contrat de travail (en cours, suspendu, rompu),
- L’existence éventuelle d’un autre prélèvement en cours.
Ensuite, les versements mensuels continueront, mais seront adressés au commissaire de justice répartiteur.
L’employeur devra également informer le commissaire dans les 8 jours de tout changement (ex. : fin de contrat).
🔄 Pour les saisies en cours
- Si un commissaire de justice est déjà mandaté, il reprend la procédure.
- Sinon, la chambre régionale des commissaires désignera un commissaire.
- Le créancier a 3 mois pour confirmer la poursuite de la procédure, sinon elle devient caduque.
📚 Un registre numérique des saisies
Un registre national sera mis en place :
- Il recensera toutes les saisies en cours.
- Chaque partie (employeur, débiteur, commissaire) aura un droit d’accès et de rectification.
- Les données seront conservées jusqu’à 10 ans, voire 60 ans maximum si la procédure reste active.
âś… Ce qui ne change pas
- Les règles de calcul de la part saisissable du salaire.
- Le minimum insaisissable reste protégé.
- L’employeur reste responsable en cas de non-versement.
⚠️ Attention aux fraudes
Vérifiez toujours l’identité du commissaire de justice via le site officiel : justice.fr/annuaire